lundi 16 mai 2011

Kaboom de Gregg Araki


Sorti il y a maintenant plus de six mois au cinéma, je reviens sur un des films les plus hybrides et farfelus de l'année 2010, Kaboom. Gregg Araki ne cesse de nous surprendre. Après l'humour noir de Doom Generation, les délires acidulés de Smiley Face ou encore les errances de Nowhere, Kaboom offre un savant mélange de toutes les recettes magiques de Gregg Araki. Des personnages hauts en couleur : un dieu grec de colocataire, une psychotique de sorcière lesbienne, et de jeunes étudiants à l'orée de la vie adulte pour qui la fac n'est rien d'autre qu'une transition propice aux expériences multiples. Les thèmes de la quête d'identité ou encore l'intervention du fantastique s'entremêlent au décor édulcoré du campus. Tout l'univers de Gregg Araki à son apogée.

Les répliques décalées s'enchaînent, les styles se confondent, c'est le règne de l'absurde. Pas que de l'absurde, Kaboom s'illustre par son humour mordant, et l'intrigue farfelue développée autour d'évènements surnaturels : le meurtre d'une jeune fille hante le héros dans ses rêves comme un fantôme lancinant qui le mènera à des découvertes bien surprenantes...

Kaboom est LE film réaliste magique dans ce que la définition du genre comprend de plus hybride. Un décor réaliste, des évènements magiques qui ponctuent le teenage movie tout du long. Les couleurs saturées, les images quasi épileptiques servent l'aspect lollipop du film, en offrant une réflexion sur les fantasmes et les questionnements identitaires des jeunes adultes.

Un film explosif!

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